SKZ 2018

Depuis 1990, l’Association Ski aux Arts et Métiers « SKZ » organise le plus gros événement de ski étudiant d’Europe. Il rassemble chaque année plus de 1400 étudiants venant principalement des 8 campus nationaux Arts et Métiers ParisTech au sein d’une station des Alpes françaises pendant une semaine.

SKZ est un évènement qui change de logo et de charte graphique chaque année. Toutefois, on peut remarquer que chaque composition s’appuie sur des éléments distinctifs qu’on retrouve plus ou moins chaque saison. Fruit du hasard ou volonté inconsciente de continuité ? Les grandes lignes du logo devaient ainsi conserver ces traits caractéristiques :

  • 3 sommets ;
  • une teinte bleutée ;
  • le sigle SKZ au cœur du logo. Il n’est pas juxtaposé à une composition purement graphique, mais s’inscrit dans une démarche typographique complète.

À partir de cette base, la page était vierge, je n’ai alors plus prêté attention aux précédents logos pour ne pas être inconsciemment influencé.

Lors des premières ébauches du logo, début juin, je ne me suis intéressé qu’au dernier point cité ci-dessus (et c’est le cas pour tous les logos, il faut déjà dessiner la forme nue, la silhouette brute avant de le parer de ses atouts chromatiques ou de profondeur) : le logo typographique.

Un logo typographique

Comment mettre en forme ces trois lettres qu’on ne peut prononcer que séparément ? (bien que certains tentent un « SeuKeuZeu » pas très convaincant ). Je voulais que les trois lettres forment un bloc unitaire, un monolithe, un rocher appartenant à la montagne. J’ai utilisé comme police d’écriture de base la Responsive, puis j’ai collé les lettres (un crénage à valeur nulle) pour en faire une entité unique.

Afin de parfaire ce sigle indissociable, l’enjambement du K est supprimé pour créer une ligne de fuite, et la barre haute du Z vient correspondre à la forme du K. Pour lui donner du dynamisme, un élan vers le haut est conféré au logo.

Un motif conceptuel

La montagne se doit d’être stylisée dans un motif conceptuel simple, identitaire et identifiable.

J’ai simplifié au maximum la représentation en aplat noir de la montagne avec un versant éclairé, et l’autre ombragé. Pour renforcer l’identification de la montagne, la partie ombragée se termine en double-pointe.

Enfin, pour humaniser le logo, j’ai rajouté la silhouette d’un skieur domptant la cime de la montagne stylisée.

Logo final :

Le logo 3D

À l’inverse du logo en aplat, la première étape a consisté à créer les deux montagnes. Effectivement, maintenant que l’histoire avait été trouvé, les fondations du logo se situait de manière évidente dans les deux sommets stylisés.

La modélisation 3D de ces montagnes devait également laisser transparaître la volonté de minimalisme, de représentation iconique comme c’était le cas dans l’aplat. La solution d’une représentation « low-poly » concordait ainsi avec la direction envisagée.

Le logo typographique peut maintenant s’ériger à partir de cette base rocailleuse. La silhouette 2D était déjà forte car travaillée pour être perçue comme un monolithe. La première version créée début juillet consista simplement à extruder l’aplat afin de créer une surface latérale qui serait affublé d’un matériau différent de la face du sigle SKZ.

Le résultat qui en a découlé était abrupt et froid, on restait dans les codes établis. Toutefois, le logo souffrait d’un sentiment d’immobilisme, il était trop figé (alors que l’aplat 2D distordu avait gommé cette perception).

Après plusieurs essais de texturing (dont une version néon), le rendu final du logo a été trouvé.

 

Voir le projet dans le portfolio

Partager